Le bien-être au travail, état d’esprit global et subjectif mesurant la qualité de vie des employés au travail, est une préoccupation grandissante des entreprises et des salariés. En effet, de plus en plus d’employés sont confrontés à une pression accrue, des changements incessants et un manque de reconnaissance. En conséquence, ils ressentent un niveau de stress très élevé, de la frustration et de l’insatisfaction. Pour les entreprises, l’enjeu économique est important car le bien-être au travail est synonyme de performance mais c’est aussi un moyen d’attirer et de fidéliser les talents. Alors, certaines sociétés prennent des initiatives comme la modification de l’organisation du travail, le développement d’espaces ludiques ou encore la mise en place d’un management bienveillant. Toutefois, il me semble que le moyen le plus efficace, le plus rapide et le plus pérenne d’améliorer son bien-être soit de le cultiver soi-même, car celui résulte en réalité d’un travail sur soi, il s’acquiert, il ne nous est pas donné.
Comment relever ce défi?
1. S’exercer à la pleine conscience
La pleine conscience est un concept provenant de la philosophie et de la méditation orientale. Elle consiste à se focaliser sur l’instant présent, sur ses sensations internes et perceptions. Il s’agit de s’arrêter de « faire », de ralentir pour se reconnecter à nous-mêmes et « être ». En pleine conscience, on cesse d’agir pour se rendre plus présent à sa propre vie. La pleine conscience a des effets très bénéfiques sur notre santé, sur notre capacité d’attention et sur notre équilibre personnel. Elle permet de réinstaurer des pauses dans notre quotidien hyperactif, nous apprend à accepter les pensées et les émotions qui nous traversent en dissociant notre conscience de celles-ci et renforce notre capacité à prendre du recul et à nous maîtriser.
2. Bousculer ses croyances négatives
La thérapie cognitive repose sur l’idée que nos comportements et nos émotions sont conditionnées par les pensées et les croyances que nous entretenons. Ces croyances sont parfois irrationnelles et nous pouvons les remettre en question pour notre bien. Chaque fois que survient un événement, nous portons un jugement sur cet événement et ce jugement provoque ensuite des émotions et des comportements. Il peut donc être utile d’identifier les événements et les croyances automatiques qu’on leur associe pour tenter de modifier les émotions négatives qui en découlent. On peut alors essayer d’apporter des interprétations différentes à ce qui arrive et mettre les choses en perspectives. Par exemple, un patron qui me donne une tâche à accomplir en fin de journée alors que je m’apprête à partir, n’a pas nécessairement comme principal objectif de m’humilier. Il est inutile d’ajouter à ce désagrément une blessure émotionnelle.
3. Développer sa proactivité
Le monde extérieur ne cesse de nous envoyer des stimuli, des signaux, qui peuvent être positifs ou négatifs. Face à ces signaux, on peut choisir d’être réactif ou proactif. Le réactif se sent affecté par ces stimuli et se laisse guider par eux alors que le proactif prend l’initiative et choisit la réponse qu’il va donner plutôt que de laisser les choses agir sur lui. Face à une difficulté, le réactif dira « je n’y peux rien » mais le proactif dira « examinons mes options », le réactif dira « je ne peux pas faire ceci » mais le proactif dira « je choisis de faire cela ». Quand le réactif dira « je dois », le proactif dira « je préfère ». Pour le réactif « Ils » ont le dernier mot, pour le proactif, c’est le « Je » qui conclue. Etre proactif, c’est développer une énergie positive en concentrant ses efforts sur les choses sur lesquelles on peut avoir une influence plutôt que sur celles sur lesquelles nous ne pouvons avoir d’impact. Mais pour pouvoir apporter une réponse efficace, il est important d’abord d’admettre nos difficultés, d’accueillir la réalité sans la masquer.
4. Se redécouvrir et s’accepter
Un autre levier d’action pour cultiver son bien-être consiste à apprendre à se connaitre. Mieux se connaitre, c’est commencer par identifier ses forces, ses compétences mais également ses failles, ses faiblesses et ses incompétences. Cela permet à la fois de développer son estime de soi et également de mieux s’adapter à la réalité, en sachant ce qu’on est capable et ce qu’on est moins capable d’accomplir. Ensuite, il peut être utile de sonder ses motivations profondes en redéfinissant ses valeurs personnelles. On pourra notamment se servir de questionnaires et d’inventaires de personnalité et de motivation.
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Fondateur de WINGMIND, David Chouraqui est conseiller et coach de dirigeants et d’équipes de direction. Il est spécialisé en audits RH, assessment des dirigeants et accompagnement des changements et des transformations.