Dans son livre « Ne me dites plus jamais bon courage », Philippe Bloch vilipende ces expressions toutes faites que nous utilisons par habitude, et qui sont néfastes pour nous et pour les autres. C’est une réalité, nous ne faisons pas assez attention aux mots que nous utilisons. Pourtant, les mots nous engagent personnellement et sont des leviers puissants pour déterminer le sens de notre action et la qualité de nos interactions. Alors, changeons de vocabulaire et choisissons nos mots pour choisir la personne que nous voulons être, la direction que nous voulons nous donner, l’influence que nous voulons avoir. Choisissons nos mots pour développer un état d’esprit constructif et avoir un impact positif sur les autres. Voici quelques mots ou expressions que l’on pourrait éviter et d’autres que nous pourrions aisément remplacer.
Les mots que nous pourrions éviter
- « Je suis nul » ou « tu es nul »
Ayons un peu d’indulgence avec nous même ou avec les autres. Pourquoi ne pas se respecter et même s’aimer un peu. Nous venons de faire une bêtise, et bien ça n’est pas grave, nous faisons des erreurs, c’est tout à fait normal, alors inutile de se dévaloriser et de mettre à mal sa confiance en soi ou celle des autres. Si par exemple on regrette le comportement de quelqu’un, soyons spécifique et faisons un reproche sur le comportement en question sans généraliser et porter un jugement hâtif, injuste et définitif sur la personne.
- « Ça ne marchera jamais »
Voici une expression qu’il peut nous arriver d’utiliser à propos de projets auxquels nous ne croyons pas. Bien sûr, toute nouvelle initiative est par définition incertaine et comporte des risques. Mais pourquoi parier sur son échec, pourquoi choisir le scénario défavorable? Si un projet comporte des risques et des faiblesses, mettons-les en lumière plutôt que de lui prédire un avenir funeste apriori, sans savoir ce qu’il en sera. Prudence pour les optimistes, mais prudence aussi pour les pessimistes!
- « Le problème c’est que… »
Quand on discute avec certaines personnes, elles commencent immédiatement par identifier les problèmes, les contraintes, les risques, bref par nous faire part des aspects négatifs des sujets qu’elles abordent. C’est dommage. Si on vous demande comment étaient vos vacances en Thaïlande, pourquoi nous parler du voyage en avion trop long, des problèmes de digestion que vous avez eu, du temps maussade les premiers jours, alors que vous pourriez nous parler de la richesse de la cuisine locale, de la beauté d’une nature luxuriante et exotique, de l’accueil chaleureux qu’on vous a réservé. Pourquoi passer 15 minutes à vous remémorer les moments désagréables au lieu de nous faire part des merveilles que vous y avez vues.
Les mots que nous pourrions remplacer
- Remplacer « Bon courage » par « Bonne journée »
Quand on croise le matin des proches ou des collègues qui vont au travail, nous avons cette fâcheuse tendance à leur dire « bon courage », comme si ils traversaient une épreuve et qu’ils avaient besoin d’une bonne dose de courage pour affronter cette difficile journée de labeur. Pourquoi leur renvoyer cette image négative de leur journée à venir. Ils vont simplement au travail, un emploi qu’ils ont choisi, qu’ils apprécient même peut être. Alors si on veut leur souhaiter quelque chose, c’est plutôt de passer une « bonne journée », ou une « bonne semaine ». Conservons notre « bon courage » pour des circonstances plus appropriées, des moments difficiles, des examens ardus ou des épreuves sportives.
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Remplacer « Il faudrait que » par « Je veux »
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Remplacer « Je ne peux pas faire ceci » par « Je choisis de faire cela »
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Remplacer « Fais attention » par « Amuse-toi bien »
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Remplacer « Je dois » par « Je préfère »
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Remplacer « Je n’y peux rien » par « Examinons mes options »
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Remplacer « Problème » par « Objectif »
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Remplacer « Essayer » par « Faire »
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Remplacer « Diviser » par « Conjuguer »
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Remplacer « Pourquoi » par « Dans quel but »
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Remplacer « Échec » par « Résultat »
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Remplacer « Explication » par « Solution »
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Remplacer « Frontière » par « Passerelle »
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Remplacer « Parce que » par « Pour que »
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Remplacer « Soit » par « A la fois »
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Remplacer « Discuter » par « Dialoguer »
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Remplacer « Affronter » par « Confronter »
Et bien sûr, il y a aussi ce mot que nous devrions davantage utiliser : « Merci »
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Fondateur de WINGMIND, David Chouraqui est conseiller et coach de dirigeants et d’équipes de direction. Il est spécialisé en audits RH, assessment des dirigeants et accompagnement des changements et des transformations.